AVANT/APRÈS - Séisme au Maroc : les premières images des dégâts vus du ciel

par A.B. avec AFP
Publié le 12 septembre 2023 à 12h29, mis à jour le 12 septembre 2023 à 13h22

Source : TF1 Info

Au Maroc, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des survivants plus de 72 heures après le séisme qui a fait près de 2900 morts.
Dans le pays, de nombreux villages ont été détruits.
Les premières images avant et après la catastrophe ont été publiées par le Cnes.

Le pays pourrait mettre des années à s'en remettre. Plus de 72 heures après le séisme qui a ravagé une partie du Maroc, les secours sont toujours à pied d'œuvre pour tenter de retrouver d'éventuels survivants. L'épicentre du tremblement de terre, qui a fait 2862 morts et 2562 blessés, selon le dernier bilan publié lundi 11 septembre, est situé dans une zone montagneuse du Haut-Atlas, au sud de la ville de Marrakech. Dans cette région très difficile d'accès, certaines localités ont été rasées. Le Centre national d'études spatiales (Cnes) a publié, ce mardi, des images satellites de ces villages avant et après la secousse. 

La localité d'Ighermane, située au sud-ouest de Marrakech, a ainsi été presque totalement détruite et les maisons se sont effondrées comme le montre la photo ci-dessous. Le séisme a atteint une magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain). Il est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.

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Même scène à Mjdid, située à 10 km d'Ighermane, où là encore les images satellites prises avant et après montrent la désolation de ce petit village reculé de l'Atlas. Le tremblement de terre de vendredi est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960 et qui avait fait plus de 12.000 morts, soit un tiers de la population de la ville.

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À 9 km à l'ouest de Mjdid, la localité de Tagadirte a, elle aussi, été dévastée. Dans ces zones reculées du Haut-Atlas, les habitants affirment être abandonnés à leur sort, alors que les éboulements ont coupé certaines routes d'accès.

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Au sud de Mjdid, à 6 km, les maisons se sont presque toutes effondrées à Adassil. La situation est d'autant plus dramatique pour ces petites localités que les prévisions météo annoncent des averses orageuses "fortes à modérées" dans les zones sinistrées, compliquant un peu plus la tâche des secours et exacerbant les difficultés des habitants.

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Plus au sud, à Taounghast, ce sont toujours les mêmes images montrées par les clichés satellites avant et après du Cnes. Pour tenter de calmer la colère de ces habitants loin de tout et qui peinent à être secourus, le ministère de l'Intérieur marocain a publié, lundi soir, un communiqué affirmant que "les autorités publiques poursuivent leurs efforts afin de secourir, évacuer et prendre en charge les blessés, et mobilisent l’ensemble des moyens nécessaires". 

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Dernier cliché publié par le Cnes, pris cette fois à Ouarzazate, grande localité au sud-est de l'Atlas et moins touchée par le tremblement de terre. La photo y montre la ville avant et après la mobilisation des secours dans le pays qui tentent de venir en aide à la population.

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Ces images ne sont que quelques exemples des villages dévastés par la secousse. Le bilan est particulièrement lourd dans ces zones reculées, où les maisons sont souvent fragiles. Des centaines de personnes se retrouvent désormais sans abris. Pour tenter de leur venir en aide, la Croix-Rouge a lancé, mardi, un appel de fonds d'environ 100 millions d'euros pour pouvoir répondre "aux besoins les plus urgents", tels que notamment la santé, l'eau, l'assainissement et l'hygiène.  


A.B. avec AFP

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